Mexique – Étape 22: La Paz 2, le retour

Samedi matin, La Paz. Le dortoir sommeille encore lorsque je me lève, en silence. Un coup d’œil vers Julie, qui dort profondément, suffit à me rendre confiant sur l’état de son pied. Je marche vers le Malecón, et admire un moment les couleurs matinales de la baie. Le footing est agréable, et malgré quelques douleurs liées au kite, je me sens bien.

High plank

Le climat a changé depuis notre premier séjour dans la capitale de la Baja Sur, et il fait déjà chaud lorsque je rejoins l’auberge. Julie, radieuse, m’annonce dans un sourire que la douleur a quasiment disparu. Même quelque peu handicapée pour marcher, le moral de la jeune femme est bon. Aurélien fait son apparition quelques minutes plus tard, avec le petit déjeuner, et nous reprenons nos habitudes de La Ventana. En fin de matinée, nous partons affronter la chaleur de La Paz, pour une longue promenade dans les rues de la ville.

Pêcheurs

Après une session shopping pour compléter nos gardes robes sommaires, après les articles perdus ou usés jusqu’à la moelle, nous traversons la ville pour visiter le musée d’anthropologie. Retraçant l’histoire de la Basse Californie des origines de l’homme à nos jours, l’exposition a surtout le mérite de nous faire apposer sur notre parcours à venir la Sierra de San Francisco. Là-bas, dans le désert du Vizcaino, des hommes primitifs ont laissé il y a plus de 8000 ans de fabuleuses peintures rupestres, que nous ne voulons pas manquer !

Le Gendarme et les Indigènes

Dehors, la température ne baisse pas, et invite à une pause limonade pour se rafraîchir. Quelques courses pour le dîner et nous rentrons à l’hostel. Là, nous établissons un plan pour notre exploration du Nord de la Basse Californie Sud qui occupera les prochains jours de notre voyage. Nous convenons aussi de rester une journée supplémentaire à La Paz, pour la convalescence des pieds et chevilles de mes acolytes, mais aussi pour l’organisation de nos prochaines étapes respectives.

Nous profitons de la fin de journée pour faire plus ample connaissance avec nos colocataires. Conrado est infirmier à San Diego, et il est venu chercher un repos bien mérité après une période chargée de covid très intense. Marisol, cuisinière émérite de Guadalajara découvre le désert de Baja. Areli, architecte de Monterrey reconvertie dans le négoce de porcs canadiens, parle un très bon français. Il y a aussi Dana, un drôle d’hurluberlu d’Halifax, qui passe le plus gros de ces journées dans les limbes, à fumer de l’herbe et boire de la bière. Occupations qu’il partage avec le massif mais discret Michael, sosie gigantesque de Georges Michael. Après un dîner entre nous, nous rejoignions la bande dans le jardin et passons une excellente soirée en leur compagnie, pleine de rire et de fous rires, chacun racontant à tour de rôle d’hilarantes anecdotes. Il est tard lorsque nous rejoignons nos dortoirs, mais nous sommes heureux d’avoir partagé ce joli moment avec nos compagnons éphémères !

“C’était très bon d’ailleurs, rien à dire, sauf que c’était beaucoup trop LOURD.”

Dimanche matin, Casa Esterito. Le changement d’heure couplé à notre coucher tardif hier nous fait battre des records de grasse matinée. Le temps pour Aurélien de nous concocter de savoureux pancakes, et la matinée est déjà très entamée lorsque nous attaquons le petit déjeuner…Je passe ensuite quelques coups de fil à la famille, qui prépare, sublime cadeau, la publication du premier tome de mes aventures, en Equateur. Nous passons alors les heures les plus chaudes de la journée à travailler sur nos itinéraires post-Baja: mes compères organisent un road trip en Californie, tandis que je planifie une exploration du Canyon du Cuivre, de l’autre côté de la Mer de Cortés. Peu habitués à rester enfermés si longtemps, nous quittons l’auberge vers 16h en quête d’aventures. Nous optons pour une sortie kayak / paddle dans la baie, pour une session sportive, ludique, et rafraîchissante. Sur l’eau, nous faisons connaissance avec un couple tout droit sortie des Anges de la télé-réalité. Les débats restent au niveau des pâquerettes, mais le québécois bodybuildé et la cagole de Cancun sont très gentils et manifestement bavards, nous passons ainsi un moment à flotter en leur compagnie. Une tête de tortue aperçue par Julie est néanmoins un bon prétexte pour s’extraire d’une conversation qui s’assèche…

Deux éclopés sont sur un bateau, les deux tombent à l’eau. Qui est-ce qui reste ?

Une fois secs, nous prenons l’apéro sur un bar en toit terrasse. La vue est splendide et la bière est bonne, nous partageons un excellent moment avec mes amis, en regardant le jour tomber.

“La bière, c’est la santé” – Frère Tuck

L’auberge est plus calme qu’hier, quelques joueurs ayant quitté la partie. Néanmoins de nouveaux venus viennent compléter l’équipe, fort curieusement francophone, de l’établissement : Tomak, ingénieur en vacances originaire de Oaxaca, habite depuis huit ans à Paris, et Geronimo, informaticien à Mexico est à moitié français, par sa mère. Ajoutez Areli, et nous voilà tous attablés, à converser dans la langue de Molière. Malgré la fatigue, et nos promesses de nous coucher tôt, la discussion et les rires nous poussent à nouveau jusqu’à une heure avancée…Ces quelques jours à La Paz, moins denses qu’à notre habitude, nous aurons permis de recharger les batteries, d’envisager sereinement la suite de nos pérégrinations, de faire de chouettes rencontres et de partager d’excellents moments. Demain, nous faisons cap au nord pour de nouvelles aventures en Baja Sur !

Je vous embrasse !

Julien

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