Guatemala – Étape 3: Antigua

Jeudi matin, Panajachel. Je trépigne en mangeant sans enthousiasme le « desayuno tradicional » compris dans le prix de la chambre. Puis nous marchons à vive allure vers la piste d’atterrissage. Là, avec un couple de Guatémaltèques vivant à Houston, nous grimpons dans un van qui nous emmène à notre point d’envol. Arlette m’attendra sur les bords du lac, elle souhaite rester sur l’impression merveilleuse de son récent vol dans les Dolomites. Pendant que le bus zigzague dans la montagne, je papote avec mes collègues de l’extrême. Le couple, la cinquantaine, est tout excité à l’idée de se jeter au-dessus du lac. Ils filment leur aventure à la manière d’un documentaire. « El Frances » sera au générique. Dans cette ambiance bon enfant, nous débarquons à la zone de décollage, et le staff, discret et professionnel, nous équipe. La vue de notre nid d’aigle est magnifique ! Le lac semble couvert de satin lisse et brillant, et dans le ciel bleu des nuages de ouate blancs caressent le sommet des volcans.

Séance de penalties

Mon « pilote » me sort de ma rêverie par un énergique “corrimos !”, et après trois pas d’élan nous voici dans les airs, suspendus au-dessus du vide à un grand cerf-volant bigarré. Sujet au vertige, j’appréhendais un peu ce moment, mais, confortablement installé, je me sens bien et en pleine confiance. Je profite donc à plein de cette expérience aérienne. Les vautours s’invitent à mon baptême de l’air, planant quelques mètres sous mes pieds, avant de bifurquer vers d’autres courants. Nous survolons la dense forêt qui s’étend sur les pentes de la montagne, rebondissant presque sur la cime, au gré des flux ascendants. Défier la gravité, dans une danse fluide d’une infinie douceur, c’est peut-être ça, voler. Après quelques bords à flanc de colline, le parapente oblique vers le lac, et le vide se fait plus grand. Les lanchas éparses semblent minuscules, et pendant quelques secondes je prends conscience de notre hauteur vertigineuse, ce qui décuple l’adrénaline…Un regard vers les volcans me redonne un semblant de sérénité, et bien vite nous entamons notre descente. L’atterrissage est doux, et je rejoins Arlette avec un sourire béat sur le visage. Cette formidable balade dans les airs m’a emplie d’une joie à la fois intense et tranquille. Hâte de retourner là-haut !

Rush hour

Nous récupérons nos backpacks à l’hôtel Amigo, puis grimpons dans un chicken bus. Débute alors un périple de 4h30, qui nous voit prendre quatre bus scolaires différents pour parcourir les 80 kilomètres qui nous séparent d’Antigua…Et ce malgré les transitions ultra-efficaces entre les différentes chariotes ! À fond dans les virages, alors que nous nous accrochons durement à nos sièges pour ne pas passer par dessus bord, l’assistant du chauffeur, en pleine marche, grimpe sur le toit pour ajuster les bagages…Des grands malades !

À l’issue de quelques-unes de ces scènes spectaculaires, nous arrivons à destination. La ballade à travers les rues d’Antigua nous fait oublier notre mal au cœur. Quelle ville superbe ! Remarquablement restaurées, les maisons coloniales arborent fièrement leurs couleurs vives, dans des rues pavées où se succèdent boutiques et restaurants décorés avec goût. Surtout, la cité est pleine de ruines grandioses, couvents, églises, et cathédrales victimes des tremblements de terre du XVIIIème siècle. Loin d’être anachroniques, ces reliques sublimes d’un passé glorieux semblent comme une évidence, faisant corps avec la ville dans une harmonie magnifique. Sous le charme, nous marchons les yeux écarquillés jusqu’à la Maison Bougainvillea.

Duel
Et je vais souffler, et souffler encore…

Un peu éloignée du centre, la petite maison jaune est charmante, avec son patio fleuri et son personnel accueillant. Surtout, le toit terrasse dispose d’une vue magnifique sur les trois volcans d’Antigua : l’Agua, conique et imposant, domine la cité de toute sa hauteur ; plus loin à l’ouest, les mythiques Acatenango et Fuego se font face, le premier surveillant les éruptions du second. Pour l’heure, le temps est couvert et nous nous contentons de l’Agua, les deux autres étant perdus dans les nuages.

La colère des dieux

Puis nous partons vers le centre, afin de découvrir la place centrale et ses environs. Nous sommes véritablement charmés par Antigua. Sa beauté lumineuse, certes phare immanquable pour gringos et européens, semble d’abord un reflet de son lustre d’autant. Autrement dit, l’activité touristique intense n’éclipse par la magie authentique de l’endroit.

Cheetos (la version guatémaltèque de “Chips”)

Ce soir, nous sommes ravis de pouvoir cuisiner à nouveau. Ainsi, nous passons à la « bodegona », supermarché local, et au marché, sélectionnant au hasard les ingrédients de notre dîner. De retour à l’hôtel, j’improvise une recette de cookies sans doseur, en bavardant avec Irving, le désopilant gérant des lieux. Arlette s’affaire à la confection du guacamole (ça faisant longtemps…) et des pâtes aux légumes. Le dîner est un délice, et malgré quelques approximations, les cookies sont plutôt bons également. Nous les partageons avec Irving et les quelques habitants de la maison. Parmi eux un couple de Costaricains, qui s’apprête à faire l’ascension de l’Acatenango le lendemain. Je suis ravi d’évoquer avec eux quelques lieux chéris de leur pays verdoyant ! Puis il est temps pour toute la troupe d’aller se coucher. De son rire si communicatif, Irving clôture la soirée d’un sonore « good night Mister Cookies ! ».

Vendredi matin, Antigua. Levée avant moi, Arlette a pu apercevoir les trois volcans depuis la terrasse, avant que l’Acatenango et le Fuego ne soient à nouveau recouverts par les nuages. Mais la vue demeure somptueuse, et nous prolongeons le petit déjeuner pour en profiter. Puis nous marchons vers le Mirador de la Cruz, au sommet d’une petite colline qui fait face à l’Agua. Le point de vue offre un panorama fantastique sur la ville. Dans ce quadrillage parfait aux toits rouges, les ruines émergent ça et là comme autant d’îlots du passé. Nous restons longtemps assis, à contempler ce spectacle silencieux.

Romains

Nous rejoignons ensuite le centre, et, au hasard d’une de ces rues magnifiques, nous passons devant une fenêtre d’où nous parviennent les rumeurs si familières d’une partie de football. À l’arrière plan, un écran diffusant Belgique – Italie, quart de finale alléchant de l’Euro 2020. Au premier plan, des tireuses à bière distribuant de non moins alléchantes bières artisanales. Et juste sous la fenêtre une table pour deux, vide. Une occasion immanquable ! Nous prenons place et regardons le match, en sirotant une IPA savoureuse. De l’autre côté du bar, nous reconnaissons James, le belgo-anglais de Santa Cruz, et la joyeuse bande de britanniques de San Pedro. Notre monde est tout petit. L’ambiance est excellente, et le soutien du public majoritairement à l’encontre de nos amis belges. Mais je ne suis pas le seul à supporter l’Italie. Un drôle de couple, formé d’une sosie latine d’Angela Merkel au maillot Azzuro et d’un Cojak imposant qu’on imaginerait aisément restaurateur à Catane, s’enflamme à la moindre prise de balle des joueurs transalpins. Nous exultons joyeusement au coup de sifflet final, qui envoie l’Italie en demi-finale. J’échange quelques mots avec mes co-supporters dans la langue de Verrati, et réalise avec surprise qu’ils ne sont pas italiens, mais bel et bien autochtones. Juste amoureux d’un pays où ils n’ont jamais mis les pieds. J’aime ce romantisme improbable ! James, beau joueur, vient nous saluer malgré la défaite de son équipe. Il se consolera en soutenant les anglais dès le lendemain !

Sic
Daje Angela !

Nous marchons dans les rues de la cité qui nous sont déjà familières (Antigua est une petite ville), faisant halte au Café Bohème, dont les accents français du menu nous intriguent. La terrasse, vue superbe sur les volcans, est fort agréable. Nous commandons un thé pour la gorge d’Arlette, mise à mal hier par la succession des chicken bus, véritables nids à courants d’air, et je profite du wifi pour finaliser notre excursion du lendemain. À nous le sommet de l’Acatenango ! Nous partirons demain matin, camperons à une encablure du sommet pour admirer les éruptions nocturnes du Fuego voisin, avant de nous lever à 4h pour assister au lever du soleil sur le toit du volcan. Impatients, nous retournons à l’auberge afin de dîner et nous coucher tôt. Désireux d’alléger la charge de mon sac à dos, je refais une fournée de cookies, pour le grand bonheur d’Irving, qui prend plus de plaisir à m’appeler Mister Cookies qu’à déguster lesdits biscuits.

Puis, alors que nous débarrassons la table, sur la terrasse, une tache rouge trouble le bleu sombre de la nuit. El Fuego est en pleine éruption, et crache des roches incandescentes rouge flamme qui roulent ensuite sur ses flancs. Incroyable ! Émus, nous restons un moment, assis silencieusement à regarder les explosions successives du volcan. Seule la volonté d’être en forme pour rejoindre le lendemain le premier rang de ce formidable spectacle nous fait quitter notre balcon…

Les volcans, ça vous gagne

Samedi matin, Maison Bougainvillea. 7h30, nous montons dans le van qui nous emmène au point de départ de notre randonnée. Nous découvrons nos équipiers : Colleen et Patrick, couple trentenaire de l’Ohio exilés en Floride, et Anolia et Lilly, deux étudiantes de Chicago. Les premiers semblent rompus aux voyages et à l’aventure. Les secondes nettement moins, d’avantage Snapchat que Décathlon. Prometteur…Nous arrivons au « camp de base » une bonne heure plus tard, et le « jefe » nous briefe sur les deux jours à venir. Il nous présente Rufino, notre guide, sourire malicieux sur un visage anguleux, et physique de grimpeur, maigre et nerveux. Matelas ficelé et déjeuner calé dans nos sacs à dos, nous sommes prêts. Le sentier s’engage à travers champs, et nous voyons distinctement le profond sillon creusé par la pluie en son milieu. Pourvu que nous arrivions avant elle au campement ! Très vite, nous croisons les aventuriers ayant fait l’ascension la veille. Visages fatigués mais sourires jusqu’aux oreilles, leur message est clair : c’est dur, mais ça en vaut la peine ! Boostés par leurs encouragements, notre foulée redouble de vigueur. Mais nous réalisons bien vite que le reste de la troupe peine. Pas Colleen et Patrick, qui nous rejoignent bien vite. Mais les deux college-girls peinent à mettre un pied devant l’autre. Nous sommes partis depuis 15 minutes et devons déjà les attendre un gros quart d’heure. La journée promet d’être longue…L’une d’elle a déjà refourgué son sac à Rufino !

Corn

La marche se poursuit ainsi, nous marchons dix minutes puis attendons le double que ces dames atteignent le check point, à une allure d’escargot paraplégique. Nous serions presque gagnés d’impatience, si le paysage n’était pas aussi beau. La forêt de nuages d’abord, avec ses arbres recouverts de mousse qui donnent un aspect inquiétant et magique à ces bois. Puis les hauts pins noirs, et la végétation moins dense qui laisse apercevoir le sommet de l’Agua qui perce les nuages.

Jusqu’au ciel

Et puis, la conversation avec Colleen et Patrick est agréable. Elle, sportive et voyageuse invétérée, et lui, ours bienveillant et sosie non-officiel de Ray Donovan, partagent avec nous le goût de la nature et de l’effort. Rufino doit supporter seul les manies des deux randonneuses manucurées, et il le fait avec une irréprochable patience. À notre énième pause, nous le voyons arriver cette fois avec une triplette de bardas, le sien et ceux des deux jeunes filles. « Je crois qu’elles n’ont jamais fait d’exercice de leur vie » nous glisse-t-il dans un sourire. « Elles sont leeeeeeeeentes… ». C’est le moins qu’on puisse dire…Mais nous sommes quasiment arrivés au campement, et c’est bien l’essentiel. L’approche finale est somptueuse. Le sentier continue sur les flancs du cratère, où quelques arbustes, quelques fleurs mêmes poussent au milieu du sable noir.

Black mountain
Chargé comme une mule

Au détour d’un léger virage, nous apercevons le sommet du Fuego. Et à peine plus loin, le campement, comme un balcon parfaitement situé pour admirer le volcan pyromane. Et que dire de son accueil ! À peine arrivés, il crache dans un bruit tonitruant une immense colonne de poussière ! Nous sommes subjugués ! Nous découvrons notre tente, sur le bord du balcon et avec une vue privilégiée sur la montagne de feu. Assis à l’intérieur, nous observons, hypnotisés, les éruptions en rafale d’El Fuego.

Au sommet des grands pins
The bandit bird
Jaquouille, esponge !

Fatigué par la marche, l’attente (surtout), et les émotions intenses, je m’assoupi un moment. À mon réveil, le Fuego éternue toujours, mais sur fond orange-rosé de fin du jour. Le panorama tout entier est si exceptionnel qu’il nous tirerait presque une larme. À la droite du volcan, d’épais nuages blancs ont formé une immense montagne de coton, dont le soleil couchant teinte le sommet d’ocre. Au pied de la montagne, la mer de nuage couvre toute la vallée, quelques crêtes seulement émergent comme autant d’îlots. Au fond, des orages éclatent, les éclairs percent bruyamment l’horizon. C’est si beau. Nouveau coup d’œil sur le Fuego, dont les contours se dessinent désormais en violet. Le spectacle est accablant de beauté, et l’émotion gagne les marcheurs, silencieux devant ce miracle de la nature.

Michelangello
Le souffle du dragon
Oh, look ! The moon ! (sic)
Miracle

Rufino attend patiemment les dernières lueurs du jours avant de sonner l’heure du souper. L’intense contemplation nous a fait oublier le froid tombé comme une massue dès la disparition du soleil. Grelotants, nous nous installons autour du feu, appréciant une nourriture quelconque mais chaude. Mais nous nous désintéressons bien vite de nos assiettes. Car c’est dans l’obscurité qu’El Fuego donne la pleine mesure de son art. Les éruptions se poursuivent à grand bruit, mais cette fois en Technicolor. Invisible le jour, le feu prend le dessus sur le souffre pour donner une extraordinaire couleur rouge aux régurgitations sensationnelles du volcan. Les roches incandescentes jaillissent à une vitesse folle, atteignant une hauteur vertigineuse avant de retomber lourdement sur les flancs. Les cendres massives dégringolent ensuite dans un ballet furieux et sonore, avant de s’éteindre plusieurs centaines de mètres plus bas. Bouleversant. Je rêvais de voir une telle démonstration de force depuis mon exposé sur les volcans dans la classe de CM1 de Madame Bisbrouck…

Brasero
Michel, t’as encore cramé les chipos!

Nous restons le plus longtemps possible à attendre, dans un état de manque, la prochain éruption, puis la suivante…Jusqu’à ce que le froid et l’épuisement nous pressent dans nos sacs de couchage. Mais même allongés, derrière la moustiquaire, nous continuons à regarder ce drôle de cône déverser le contenu des entrailles de la terre jusqu’à ce que le sommeil nous emporte.

Le feu et la glace
Abstrait ! Je crois que c’est de l’abstrait hein ?

Dimanche matin, sur les pentes de l’Acatenango. 4h, Rufino sonne le clairon. La nuit n’a pas été blanche, mais rouge et noire, tant je me suis réveillé à chaque éruption pour contempler le spectacle de mes yeux gonflés. Arlette a quant à elle passé une mauvaise nuit. Déjà enrhumée en raison des conditions précaires de voyages dans les chicken bus, elle a souffert du froid dans son mauvais sac de couchage. Mais, stoïque, elle se lève sans se plaindre. Les cheerleaders ont elles aussi mal dormi, leur tente n’étant équipée ni du chauffage, ni du double vitrage. Nos amis américains tiennent un sourire endormi sur le visage, prêts pour l’ascension. Rufino mène la danse, et, torches en main, nous nous engageons dans l’obscurité, faiblement éclairés par El Fuego qui continue à gronder. Dès les premiers mètres, nos princesses de l’extrême sont au bord de l’agonie. Alonia annonce théâtralement souffrir du mal des montagnes et être au bord de la nausée. Sur un ton dramatique, elle nous invite à continuer sans elles (Lilly, sa dame de compagnie, doit évidement rester avec elle). Rien ne nous ferait plus plaisir que d’abandonner ces boulets à paillettes, mais le froid est saisissant et Rufino ne peut pas se risquer à les voir emporter par l’hypothermie. Arlette bouillonne face au comportement insupportable des jeunes filles, et fini par leur intimer de se reprendre. Rufino en rajoute une couche en leur faisant comprendre qu’il leur faut rester en mouvement, dans un sens où de l’autre. Elles finissent par nous rejoindre, pérorant sur un ton beaucoup trop énergique. Rufino est trop expérimenté pour savoir que Miss America est loin d’être à l’agonie. Nous repartons donc à une allure traînante. À ce train nous allons manquer le lever du soleil…Je suggère à Rufino de nous laisser nous greffer au prochain groupe (nous entendons des voix en contrebas), tandis qu’il s’occupera des enfants à l’arrière. Il valide le plan, et bien vite la troupe arrive. Alors que nous prenons le train, Alonia, visiblement remise, dit : “ah non mais eux ils ont un bon rythme, c’est vous qui allez trop vite !”. S’en est trop pour Arlette, qui grimpe sans rien dire avec le nez bouché et la gorge prise depuis un réveil difficile, et je dois la pousser vers l’amont pour éviter une crise diplomatique. L’arrivée au sommet est l’affaire de quelques minutes et la vue spectaculaire pose un baume bienvenu sur les tensions et la fatigue. Nous marchons vers l’est du cratère, et découvrons une bande orange vif posée sur une mer de nuages mauves.

Langue de feu
“To infinity, and beyond !” B. lightening, life coach

Au sud, l’Agua se réveille entouré d’une écharpe légère et moutonneuse, tandis qu’au loin des orages grondent encore. À l’ouest, El Fuego crache ses derniers tisons, que la lumière faible ne dissimule pas encore. Je laisse Arlette, dont le visage ne trahit plus rien d’autre qu’un doux émerveillement, devant les éruptions magiques, et oblique vers l’arrête nord. De là, on distingue en ombres chinoises le lac Atitlan et les trois volcans qui l’entoure, baignés dans une magnifique lumière bleue.

Petit matin sur le Mordor
La jeune femme et le volcan
Dernières braises…
Dream

Mes mains sont gelées d’avoir pris quelques clichés, et Arlette grelotte, mais le panorama sublime mérite bien une nuit chaotique et quelques engourdissements. Les gourdes, justement, sont parvenues miraculeusement au sommet, et ne se cachent pas de leur fierté d’être revenues d’entre les morts à la force de leur volonté. Nous ne les écoutons pas, et nous imprégnons une dernière fois des images du sommet avant de rejoindre le petit déjeuner qui nous attend au coin du feu, au campement. Réchauffés, la descente est une formalité. Même pour Anolia qui après une première heure poussive se met à courir, comme une ultime insulte à notre cordée. Rufino reste professionnel, mais ne demeure pas moins ébahi par un telle manque de tenue, et de respect. Mais malgré tous ses efforts, l’insupportable jeune femme n’aura pas réussi à gâcher une expérience inoubliable, certainement l’une des plus magiques de ma vie de voyageur !

Sleepy heads

Le retour en car se fait au calme, les marcheurs somnolent tranquillement jusqu’au rues pavées d’Antigua. Arrivées à la maison Bougainvillea, nous nous allongeons, puis décidons de lutter contre le sommeil pour récupérer un rythme plus naturel. Nous déjeunons au café Bohème, et passons une bonne partie de l’après-midi à lire, et à écrire, vautrés dans les confortables fauteuils de l’établissement. Vers 19h, nous changeons de crémerie pour un dîner léger dans un restaurant végétarien, avant de rentrer nous écrouler à l’auberge, la tête pleine des merveilles de l’Acatenango…

Suite de nos aventures à Antigua dans un prochain article !

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