Guatemala – Epilogue

Lundi matin, Antigua. Nos tests covid sont prévus à 15h. Ensuite, nous prendrons le bus pour Guate, où nous avons réservé un hôtel tout proche de l’aéroport. Nous avons ainsi tout le temps de paresser dans la petite cour de la Casa del Sol. L’occasion de revenir sur notre mois passé en terre guatémaltèque. Le café fumant rappelle des heures glorieuses. Les images d’El Fuego crachant ses boulets incandescents dans l’obscurité resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Je frissonne encore du souvenir de cette nuit fraîche et magique !

Vers 10h, Scott descend, en maillot de bain, et étale son corps blanc et replet sur la table que nous venons de débarrasser. Sourire d’extase sur le visage, l’homme s’adonne à son bain de soleil quotidien. De quoi nous renvoyer sur les terrasses de la Casa del Mundo, prenant nous aussi le soleil, entre sessions backflips et sauna. Le tout dans un cadre majestueux : le lac Atitlan et ses trois volcans.

Nous sortons faire un dernier tour dans cet Antigua que nous avons tant aimé. Les collines verdoyantes resplendissent au soleil. D’une colline à l’autre, nous voilà sur la terrasse de l’Utopia, à contempler les coucous écureuil qui veillent sur la vallée. Entre les facéties de Pia, et notre pittoresque épopée souterraine, Semuc Champey restera l’une des « highlights » de notre séjour au Guatemala.

Assis sur la terrasse du Café Bohème, notre QG à Antigua, nous contemplons les volcans Agua, Acatenango, et El Fuego, théâtres immuables de nos aventures ici. Que dire de ces autres scènes antiques aux confins du Petén ! Tikal et Yaxha, où notre imagination (et les oiseaux bien sûr) ont su redonner vie aux peuples mayas millénaires.

L’heure est venue de quitter notre perchoir, afin d’aller se faire fouiller les narines. Le test est une formalité, et nous grimpons bien vite dans notre dernier chicken bus. En voyant le chauffeur s’agripper à la carlingue à chaque virage, Arlette évoque l’assistant cinglé qui grimpait sur le toit, le bus lancé à toute allure sur la route d’Antigua. Où encore le conducteur fou de Xela, grâce à qui 6 km ont suffi à me donner la nausée, en revenant de l’ascension du Santa Maria.

Mais nos estomacs désormais solides encaissent l’heure de trajet jusqu’à Guate, et le « chicken manège » ne me donne pas les mêmes palpitations que le Rasca Cielos du Mundo Petapa.

Un taxi nous mène jusqu’au Novohostal, à deux encablures de l’aéroport. Nous sommes accueillis par une vive quinquagénaire, tirée à quatre épingles, et à la voix insupportablement fluette. La charmante dame jacte comme une pie, nous submergeant d’un flot de paroles ininterrompues. Arlette se réfugie dans la chambre pendant que je m’occupe du check-in. Mon esprit dérive vers le si discret et si gentil personnel du Ranchito del Quetzal, et du joli anniversaire qu’ils avaient orchestré pour Arlette. Au milieu des geais, toucanets, colibris et oropendolas, nous avions passé un superbe moment dans la forêt de nuages !

Il y a longtemps que je n’écoute plus notre hôte, me contentant de petits « si, claro », malheureusement perçus comme autant de relances. Je m’esquive à mon tour lorsque Madame est distraite par de nouveaux invités qui sonnent à la porte. Quelques gouttes commencent à tomber, alors que nous sortons en quête d’un restaurant pour un dîner précoce. Comment ne pas évoquer la pluie, personnage centrale de notre voyage au Guatemala ! Le bruit des averses tropicales sur la tôle figurerait à coup sûr sur le « soundtrack » de nos aventures. Mais, si elle a rythmé nos nuits, comme sur les bords du Rio Dulce, elle nous a laissé tant de répit que nous avons pu profiter au sec de la plupart de nos journées. Et le soleil, plutôt timide en cette saison, a été de la partie lorsque cela comptait vraiment, comme aux sommets du San Pedro, de l’Acatenango, du Temple IV à Tikal, ou sur les bords du Petén Itza.

Et, comme un signe, la minuscule ondée s’arrête bien vite, alors que nous rebroussons chemin vers le Novohostel, bredouilles. Nous commandons donc, sans conviction, et a l’aide de notre pipelette zélée, deux menus complets chez KFC. Sans surprise, la nourriture est épouvantable. Nous convenons que le Guatemala n’a pas été pour nous une terre gastronomique…Même si les bières artisanales, sirotées devant l’Euro 2020, lui aussi personnage important de la première moitié du séjour, ont relevé le niveau.

Il est déjà 21h, et le réveil est fixé à 3h30. Il est ainsi le temps de se reposer, las de cette journée riche en souvenirs. Demain, nous nous envolons vers le Pérou, où d’autres surprises nous attendent !

Je vous embrasse !

Julien

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