Pérou – Étape 4: Arequipa

Lundi matin, Arequipa. Malgré le confort irréprochable du bus, nous avons peu dormi. Mais nous sommes tout de même reposés à notre arrivée dans la seconde ville du pays. Nous décidons qu’un peu de marche nous fera du bien après ces longues heures assis, et parcourons ainsi à pied les quatre kilomètres qui nous séparèrent de la Plaza de Armas, nom donné aux zocalos dans ces parages. Nous faisons une bonne partie du chemin avec Carlos, qui en plus de nous aiguiller nous informe sur le climat, les volcans, et les attraits d’Arequipa. Il fait frais (la ville culmine à 2300m d’altitude), mais le soleil fait son office, et la balade est agréable.

La place centrale est superbe, avec sa majestueuse cathédrale de marbre. L’auberge « Le Foyer » est à deux pas, et notre petite chambre est honnête. L’hostel dispose d’un toit terrasse, d’où nous voyons les sublimes volcans El Chachani et El Misti, aux sommets recouverts de neige. Le Misti, cône parfaitement symétrique, est un modèle du genre. Mais notre préférence va au Chachani, plus enneigé, plus aléatoire, moins gracieux mais plus charmant. Nous décidons à cet instant que nous ne quitterons pas Arequipa sans avoir touché son sommet, à plus de 6000m d’altitude !

Chachani Nonda

Mais pour l’heure nous avons grand faim. Nous trouvons un café dans la rue piétonnière qui part de la cathédrale, et déjeunons de sandwichs trop gras et sans saveur. Décidément, nos aventures gustatives sont bien moroses depuis un moment. Il faudra vite y remédier !

Notre après-midi est dédié à la visite du Couvent Santa Catalina. Occupant tout un pâté de maison, l’endroit est un merveilleux labyrinthe ! Entre patios coloniaux aux couleurs vives et chaudes, et placettes ornées de jolies fontaines, les multiples cellules des nonnes n’ont rien d’austère. Vastes et lumineuses, elle n’ont rien à envier aux chambres monacales dans lesquelles j’ai parfois dormi pendant mon périple…Pas de quoi m’inciter à rentrer dans les ordres non plus.

La place rouge
Perspectives
Tiens, ils ont mis un nouveau lampadaire
Village provençal

Nous nous baladons longtemps dans cette petite ville, imaginant les intrigues, querelles de clochers et autres miracles qui ont rythmé la vie du couvent de l’arrivée des Dominicains au départ des Espagnols. Nous poursuivons notre promenade dans l’Arequipa colonial, puis regagnons la terrasse du Foyer, juste à temps pour un mémorable coucher de soleil.

Le pot aux roses
Chem-cheminée, chem-cheminée, chem-chem-chera

Il est temps de rompre en fanfare deux semaines d’abstinence alcoolique, traversées sans la moindre difficulté (si si !) : nous dînons au Chelawasi Public House. La Shaman IPA est un bijou d’amertume, et le burrito au chili con carne initie notre rédemption gastronomique. Belle soirée donc, nous pouvons nous écrouler dignement, à 21h02, pour une vraie nuit de sommeil.

Universal truth

Mardi matin, hostel Le Foyer. Sur la terrasse, autour d’un sommaire petit déjeuner, nous établissons l’ordre du jour. La journée sera dédiée à l’organisation de notre séjour dans les parages. Outre l’ascension du Chachani, qui nécessite une préparation certaine, l’exploration du Canyon de Colca en randonnée est une autre tâche majeure. Nous arpentons le quartier, recoupant les informations glanées sur les internets par les témoignages en viva voce du personnel des agences de voyages et magasins « outdoor » de la zone. La mission est ardue mais, à force de culot et d’abnégation, nous parvenons à une ébauche de programme vers le milieu d’après-midi.

Michel, Dario, et le Chachani

Le prochain sujet à l’agenda est la réparation du téléphone d’Arlette, dont l’écran a été mis à mal par les inévitables chutes propres à nos vies d’aventuriers du dimanche. Ce qui nous vaut une escapade folklorique dans l’Arequipa populaire. Les enchères passent de 300 soles à 100 soles, à mesure que nous nous enfonçons plus profond dans les bas-fonds de la métropole. Pris au jeu, nous nous apprêtons à pousser plus loin notre étude de marché, lorsque de sympathiques passants nous conseillent, en nombre, de ne pas nous aventurer plus avant, afin d’éviter un détroussage en règle. Nous concluons donc le « deal » avec Mister 100 soles et partons faire du shopping en attendant que le téléphone soit remis à neuf. Nous faisons l’acquisition de deux magnifiques pulls en laine pachère pour nous prévenir du froid des nuits péruviennes. Le portable d’Arlette s’est lui aussi refait une beauté, et, une fois en poche, nous pouvons marcher vers le point d’intérêt suivant.

Amours masqués

Direction le quartier de Yanahuara, à l’ouest de Lima, pour y regarder le coucher du soleil sur sa jolie place centrale.

Balcon sur les sommets

La nuit tombe, et nous retraversons le Rio Chili jusqu’au Zig Zag, le restaurant qui devrait mettre un terme définitif à notre disette de bonne chair. Un personnel adorable et professionnel nous installe à une élégante table sous une jolie voûte de pierre. La viande est à l’honneur ici, et le trio bœuf-agneau-alpaca, servi avec purée et ratatouille dans le texte, enchante nos papilles. La mousse de café est exceptionnelle, et un remarquable Pisco Sour clôture l’un des tous meilleurs dîners de nos aventures. Heureux, nous regagnons le Foyer. Demain, une longue journée de trajet nous attend pour atteindre le Canyon de Colca, ses gorges vertigineuses, et ses condors…

Je vous embrasse !

Julien

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